Voxité
Performance poétique et audiovisuelle
Voxité-extraits from Kostik Animal on Vimeo.
Performance jouée :
- Festival Vision’R à La Vilette à Paris
- Théâtre du Mega Pobec
- Festival Photophores Espace Caussimon à Tremblay en France
- Théâtre du Présent à Mont Saint Aignan
Voxité est un travail sur la voix portée, proférée, et le mot.
Les mots que Christophe Tostain assemble patiemment; un assemblage de fragments poétiques improvisés, ou écrits le jour même, la veille aussi, des élans ressentis, des explorations de la mémoire, des réactions à l’immédiateté., à l’instantanéité…
Pendant la performance, la voix de Christophe Tostain distille les mots, on écoute, on se laisse porter par le timbre d’une grave douceur, une intimité qui vient se nicher au creux de votre oreille.
« (…) De ta belle bouche.
Tu as une belle bouche.
Ta bouche. Ta bouche.
Elle est bien dessinée.
Charnue à souhait.
Gourmande et.
J’aime ta bouche.
J’aime bien ta bouche.
Mais. Tes mots.
Les mots blancs de ta belle bouche.
Ta belle bouche bien dessinée charnue à souhait gourmande et.
Les mots blancs de ta belle bouche bien dessinée charnue à souhait
gourmande et.
ne sentent pas très bon.
Non.
Je te le dis.
Non. (…) »
L’image & le son
L’image vidéo et le son sont travaillés en live. Ces deux matériaux sont sculptés simultanément. L’image est travaillée par accumulation, par superposition de couche, et le son par superposition de nappes.
Pour le travail de l’image vidéo, Christophe Tostain travaille la toile de projection comme un tableau vivant. Il utilise des textures, photos, dessins mais aussi des incrustations…tout est matériau pour permettre au spectateur de plonger dans une peinture mouvante toujours en perpétuelle évolution, naviguant du courant abstrait, au post modernisme, au néo réalisme, au surréalisme…. La superposition par défaut d’opacité permet soudain d’ouvrir dans l’image des profondeurs dans laquelle le spectateur est invité à se perdre. Parfois vient aussi se glisser des séquences plus concrètes, en forte résonnance avec le texte.
Pour le son, des nappes et des textures sonores denses composent l’environnement sonore. Elles sont parfois saturées, parfois soutenues par une structure rythmique nerveuse. Peu à peu, comme les séquences vidéos, les couches s’accumulent, se substituent à d’autres. Elles accompagnent la progression du texte porté par la voix et l’image en mouvement. Le son est puissant, sans pour autant couvrir la voix et accentue avec force la sensation d’immersion du spectateur.